Aujourd'hui sur le blog, on va aborder l'un de mes troubles : celui de l'anxiété sociale, aussi appelé "phobie sociale". C'est trouble mental assez peu connu, où les personnes qui en souffrent sont souvent catégorisées "timides", alors que c'est bien plus profond qu'une simple timidité. Je vous explique tout ça !
LE TROUBLE : QU'EST-CE QUE L'ANXIÉTÉ SOCIALE ?

Le trouble de l'anxiété sociale, ou phobie sociale, se caractérise par une anxiété vis-à-vis de certaines situations sociales. Ces situations sont très souvent évitées ou vécues avec énormément de souffrance pour les personnes atteintes de ce trouble... Certains adultes étaient timides étant enfant mais d'autres n'avaient aucun symptôme jusqu'à la puberté. Environ 13% des personnes en souffrent à un moment dans leur vie, dont 9% des femmes et 7% des hommes (sur une période d'un an). C'est un trouble qui peut être soigné, sauf s'il vient d'une autre pathologie (c'est ce que l'on appelle la comorbidité).
Une personne atteinte de ce trouble mental s'inquiète de ses faits et gestes, elle a peur qu'ils puissent sembler inappropriés. Elle craint que son anxiété se voit de façon évidente (notamment par le fait de transpirer, de rougir, de vomir, de trembler ou de parler avec une voix tremblante ou sanglotante) mais aussi a peur de perdre le fil de leur pensée ou de ne pas parvenir à trouver ses mots. Les situations qui peuvent créer de l'anxiété sont : parler en public, réaliser quelque chose en public, manger avec d'autres personnes, rencontrer des inconnus, tenir une conversation, signer un document devant témoins, se rendre dans les toilettes publiques, etc.
Le diagnostic de la phobie sociale, tient sur le fait que l'anxiété doit être intense et présente depuis au moins 6 mois, elle porte sur une ou plusieurs situations sociales, se produit - presque - toujours dans la ou les mêmes situations, implique la crainte d'un jugement négatif par les autres, amène à éviter les situations ou à les endurer avec beaucoup de malaise. L'anxiété sociale est hors de proportion avec le danger réel, provoque une souffrance importante ou bien entrave considérablement le fonctionnement des personnes. C'est un trouble qui fatigue énormément, car les personnes atteintes réfléchissent et pensent beaucoup dans chaque situation. Le stress, aussi puissant, est également très énergivore.
MON CAS : COMMENT JE VIS AVEC CE TROUBLE ?

Ce trouble est énormément handicapant pour ma part. Il est couplé du syndrome de l'imposteur (doute maladif qui consiste essentiellement à nier la propriété de tout accomplissement personnel), de l'ochlophobie (peur de la foule), de l'agoraphobie (peur des lieux publics) et de la misophonie (trouble caractérisé par une aversion à certains sons), ce qui n'arrange en rien la difficulté à vivre avec l'anxiété sociale. Du plus longtemps que je me souvienne, et quand ma mère m'explique mon comportement en étant bébé, j'ai toujours été très angoissée dès qu'il y avait des inconnus. Il est probable que mon trouble soit en réalité accompagné d'une autre pathologie, ce qui expliquerait pourquoi je l'ai depuis aussi longtemps. À l'heure actuelle où j'écris cet article, je n'en sais encore rien et je suis en plein diagnostic avec des psychiatres.
J'ai tendance à éviter le plus possible les situations, et si j'en suis contrainte alors je les vis avec beaucoup de souffrance (anxiété +++). J'ai toujours eu beaucoup de problèmes de sociabilité, et mon harcèlement scolaire n'a fait qu'empirer ce trouble. Comme je le sous-entendais plus haut, j'avais une timidité maladive étant enfant et j'ai fini par enfin être diagnostiquée après un énième harcèlement scolaire lors de mon année de terminale. J'ai longtemps été dans le déni de ce trouble, ne le prenant pas assez au sérieux, en croyant que c'était juste une phobie scolaire et rien d'autre. Mais quand j'ai commencé à ne plus sortir du tout de chez moi, sauf pour être seule dans la nature, j'ai compris que c'était bien plus loin qu'une "simple" phobie scolaire.
À l'heure actuelle, ce trouble m'handicape pour trouver du travail et je suis incapable de sortir seule dans les magasins. Si j'en suis obligée, je dois obligatoirement prendre une bonne dose de CBD (je reviendrai sur les vertus du CBD dans un autre article) pour bloquer le stress et me permettre d'être un tant soit peu sociale. Les réseaux sociaux m'ont beaucoup aidé avec ce trouble, à me rapprocher des gens sans non plus avoir trop de stress. J'ai toujours été dans ma bulle, préférant être dans la nature loin des gens, les réseaux sociaux n'ont pas empiré ce côté-là chez moi. J'ai pu rencontrer tous mes proches grâce à mon téléphone, et aujourd'hui j'en suis vraiment reconnaissante bien que mon trouble ne soit pas guéri.
Les situations qui me provoquent du stress sont : la foule, les lieux publics (par exemple les supermarchés), répondre ou appeler quelqu'un au téléphone, les repas de famille, les visioconférences, lorsque je dois rencontrer un.e inconnu.e, quand un.e inconnu.e me parle "en vrai" (je n'ai aucun problème par message ou par mail à discuter avec des personnes que je ne connais pas), lorsque je dois parler à un.e inconnu.e "en vrai" (par exemple demander un renseignement à un vendeur ou quelqu'un dans la rue), etc. J'ai également beaucoup de mal à comprendre les signes d'une personne, et je m'imagine toujours que j'ai fait quelque chose de mal. Chaque sortie, chaque échange, chaque repas de famille, est extrêmement énergivore pour ma part en plus d'être une source d'anxiété énorme.
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